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Libération

Remous à la tête du «New York Times»

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Le scandale du journaliste faussaire rejaillit sur le directeur de la rédaction.
publié le 16 mai 2003 à 23h01

New York de notre correspondant

A l'évidence, l'affaire Jayson Blair ne fait que commencer au New York Times. Alors que la justice s'intéresse désormais au jeune journaliste, dont le quotidien a révélé dimanche qu'il avait falsifié la plupart de ses articles, le directeur de la rédaction, Howell Raines, est aujourd'hui sous le feu des critiques.

Avertissements. Lors d'une réunion, mercredi, avec l'ensemble de la rédaction du prestigieux quotidien new-yorkais, plusieurs journalistes ont demandé à Raines «s'il n'envisageait pas de démissionner», lui reprochant d'avoir ignoré plusieurs avertissements de membres de la rédaction concernant Blair. Tout en reconnaissant sa responsabilité dans le scandale, Howell Raines a cependant refusé de démissionner, soutenu par le directeur de la publication, Arthur Sulzberger.

A en croire plusieurs reporters présents à la réunion, qui a duré plus de deux heures, «l'ambiance était très tendue». Howell Raines n'a ainsi pas pu éviter la remise en cause de son travail à la tête du New York Times depuis son arrivée fin 2001. Certains lui ont reproché son «arrogance» et sa «culture du favoritisme», estimant qu'il ne s'intéressait qu'à un petit nombre de journalistes, considérés comme des stars. D'autres ont répété les accusations selon lesquelles Blair avait été promu du fait de la couleur de sa peau et parce que Raines voulait donner l'impression d'une «rédaction plus diverse» au New York Times.

Le journal a confirmé par ailleurs que le bureau du proc