Le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ) a obtenu hier un petit délai d'un mois pour assurer sa survie. Le tribunal de grande instance de Paris, après avoir hésité à prononcer la liquidation pure et simple, a finalement opté pour la mise en redressement judiciaire de la célèbre «école de la rue du Louvre». Mais si une solution de reprise n'est pas trouvée avant le 26 juin, ont prévenu les juges, le CFPJ aura vécu (1).
Antécédent. En 1998, déjà, l'école avait déposé son bilan. Elle avait été reprise par l'association CFJ-Demain, soutenue par l'Association des anciens élèves du CFJ. De nouveaux dirigeants, Danièle Granet et Christophe Pouthier, avaient été nommés. Cinq ans plus tard, c'est le retour à la case départ. «Nous avons reconstruit la maison, déclare Danièle Granet, mais nous avons démarré sans réserves financières, et nous avons vécu à crédit. Nous sommes très tristes de cette issue. Le miracle n'a pas eu lieu.» Aujourd'hui, selon nos informations, la dette du CFPJ est supérieure à six millions d'euros.
Depuis plusieurs mois, le président de l'Association des anciens élèves du CFJ, Gilles Dansart, soupçonnant une situation financière désespérée, plaidait pour un dépôt de bilan rapide, afin d'écarter le risque d'une liquidation. Les faits lui ont donné raison (lire ci-dessous).
Que va-t-il se passer maintenant ? «Nous sommes inquiets pour l'emploi, soupire Jérôme Jaymond, secrétaire adjoint du comité d'entreprise. Et nous craignons d'être la