Stockholm
de notre correspondant
En Suède, on ne l'appelle plus que «Drottning Cristina», la reine Cristina. A 25 ans, Cristina Stenbeck, l'héritière de l'empire Stenbeck, est actuellement la jeune femme la plus en vue du royaume scandinave. On la retrouve aussi bien en une des magazines féminins que des quotidiens économiques. Ces jours-ci, elle prend enfin possession de son trône, qui pèse actuellement dans les 7 milliards d'euros à la bourse de Stockholm. Dans son escarcelle tombent MTG (Modern Times Group, télé, média et communication), Metro International (quotidiens gratuits), les sociétés d'investissement Invik et Kinnevik, Tele2 (télécom), et d'autres encore. Passant d'une assemblée d'actionnaires à l'autre, elle en ressort avec autant de mandats d'administratrice (MTG, Tele2 et Millicom, le dernier en date, mardi) voire de vice-présidente de conseils d'administration (Kinnevik, Invik, Metro International).
Directeurs fidèles. Neuf mois après le décès surprise à Paris de son père, l'homme d'affaires Jan Stenbeck, la reine Cristina, suivie d'une cour de directeurs fidèles qui ont veillé à l'intérim depuis août dernier, s'installe au pouvoir de l'empire tentaculaire dont elle a hérité. Elle n'a pas encore elle-même la mainmise sur toutes ces entreprises, mais la direction est claire. Dès novembre dernier, elle avait pris la présidence du conseil d'administration d'Emesco, une fondation du Liechtenstein où est concentré le véritable coeur du système d'actionnariat Stenbeck