En guise de best of estival amélioré, la case investigation de Canal revient chaque lundi sur les principaux reportages diffusés dans l'année. Ce soir, c'est au tour de John Paul Lepers et son Jusqu'ici tout va bien d'effectuer un retour sur quatre sujets traités entre septembre 2002 et avril 2003. Curieusement, le ton oscille entre autosatisfaction discrète et mea-culpa plutôt courageux.

Côté autosatisfaction, cela commence par une émouvante visite chez les ex-salariés de Metaleurop, pataugeant dans un cafard aussi noir qu'au moment du démantèlement de l'usine par Glencore. Ici, on sait bien qui sont les gentils et les méchants. Rien de bien neuf sur les méchants, mais trois mois après avoir balancé les bulldozers dans le canal, les gentils errent de sinistres réunions de reconversion en minimanifestations pour que les promesses soient tenues. Ils viennent de découvrir, par exemple, que les fameux 15 000 euros de prime exceptionnelle accordés par le gouvernement étaient, en réalité, 15 000 euros «brut». Une nuance de taille représentant 7,5 % de retenue. «La générosité a ses limites», finit par lâcher, confus, Jean-Paul Delevoye à John Paul Lepers qui n'en attendait pas tant.

Dans la même veine, bien qu'un peu bâclé, le sujet sur les prostituées se résume à une rencontre entre Christian Estrosi, député UMP défenseur du projet de loi Sarkozy et deux prostituées interviewées en novembre 2002. La conversation tourne court, chacun parlant sans écouter l'autre, tandis que JPL se c