A la télévision, les grandes affaires criminelles se bonifient avec le temps. Elles ne sont jamais aussi bien racontées que des années après leur dénouement, lorsque l'oubli a commencé à faire son oeuvre.
Paris Première a eu la bonne idée de programmer, durant tout le mois de juin, une quarantaine de documentaires retraçant les exploits macabres des plus grands criminels du XXe siècle. Un compact festival de l'épouvante qui déroule son cortège de tueurs en série, de crimes passionnels sanguinaires, d'énigmes insolubles et autres légendes de la pègre. Ces sujets, d'un format suffisamment court pour qu'on ne s'ennuie pas (entre une demi-heure et une heure chacun), proviennent de multiples sources, produisant un effet de collection hétéroclite plutôt bienvenu, car presque toujours surprenant.
Dans le registre tueurs en série un classique , les Etats-Unis se taillent la part du lion avec les biographies de Ted Bundy et ses trente meurtres avoués, authentiques ou fictifs ; Albert DeSalvo, l'étrangleur de Boston ; Henry Lee Lucas, le tueur de l'autoroute, dont les 120 meurtres avoués (mais beaucoup inventés) ont directement inspiré John McNaughton pour son film Henry, Portrait of a Serial Killer en 1986 ; John Gacy, l'homme qui se déguisait en clown pour amuser les enfants à l'hôpital et qui fut accusé dans les années 70 de quelque trente-trois meurtres ; Richard Ramirez, alias «The Night Stalker», et ses quinze victimes en Californie, entre 1984 et 1985.
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