Verra-t-on bientôt à la télé, entre deux écrans publicitaires pour la lessive et les couches-culottes, un magazine, un livre, un hypermarché ou un film faire leur promo, comme dans les autres pays européens ? Encore faudrait-il que l'interdiction exclusivement franco-française de faire de la pub à la télé pour les secteurs de l'édition, de la presse, de la grande distribution et du cinéma soit levée. La France, mise en demeure par Bruxelles, en mai 2002, de se mettre à l'unisson de ses collègues européens, a déjà vu sa copie retoquée en avril. Motif : le gouvernement refusait alors d'ouvrir la pub télé au cinéma et à l'édition, afin de préserver ces fragiles secteurs.

Négociations. Un pas vers le règlement du contentieux entre la France et Bruxelles vient d'être franchi : dans le dernier numéro de Livres Hebdo, Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l'édition, déclare avoir «décidé de faire un geste vis-à-vis de la commission» en acceptant d'ouvrir la pub télé aux livres... Mais sur les chaînes du câble et du satellite uniquement. «Il faut maintenant, indiquait-on, hier, au gouvernement, que la commission accepte cette ouverture restreinte.» Car, depuis le premier non de Bruxelles, les négociations vont bon train. Pour la presse, c'est réglé : l'ouverture est acquise.

Exception culturelle. Déjà, de puissants groupes de magazines sont dans les starting-blocks afin de réserver des espaces publicitaires pour janvier 2004, date à laquelle l'exception française devrait p