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Libération
Critique

Holmes sweet Holmes.

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publié le 5 juillet 2003 à 23h41

Hollywood Stories s'est donné pour mission de révéler les secrets de familles, les phobies cachées, les tendres années, amour, gloire et échecs des stars. Jusqu'au 30 août, la série revient sur ceux qui ont fait l'histoire du porno, charme et décadence compris. Le principe reste le même : coller de très près les stars ­ naissance/enfance, premier contrat/premier amant, etc. Pas de sexe, donc, mais des récits de vies, au premier rang desquelles celle de John Holmes, grande asperge portant coupe blonde afro et moustache à la Magnum. Sa vie déjantée a d'ailleurs déjà donné lieu à deux films : Boogie Nights de Paul Thomas Anderson et Wonderland, que prépare James Cox à propos du quadruple meurtre dont l'acteur fut témoin.

Né en 1944 dans l'Ohio d'une mère bigote, d'un père alcoolique, John Holmes se marie en 1965. Nourri, logé et entretenu par sa femme, il s'oriente vers le X sur les conseils d'un voisin de pissotière. Grâce à son sexe long de trente-trois centimètres, il va devenir très vite l'Acteur du milieu. Il tourne dans Deep Throat, joue le détective gominé Johnny Wadd, et au milieu des seventies, croise Eddie Nash, le grand patron de la nuit à Hollywood, à une époque où ce dernier inonde les collines de Los Angeles de cocaïne puis de crack. Holmes est considérablement accro. Une valise, dans laquelle un miniréchaud lui permet à tout moment de chauffer sa poudre, ne le quitte pas. A 33 ans, le roi du porno n'a plus d'érection, donc plus de travail, donc plus de drogue. Il