«NRJ conserve sa place de première radio de France.» M'enfin, pas du tout : «RTL est la première radio de France.» Sauf que non, puisque «France Info est la première radio de France». C'est à chaque fois la même chose : à peine l'institut Médiamétrie a-t-il publié les résultats trimestriels sur l'audience de la radio que les communiqués des stations, tous plus triomphalistes les uns que les autres, commencent à pleuvoir.
Et, bien sûr, tout le monde a gagné. Mais il y a des nuances très subtiles. RTL claironne ainsi que «les résultats Médiamétrie (...) confirment le leadership de RTL sur le marché de la radio en France». Par «leadership», il ne faut pas entendre «premier» mais «parmi les premiers» puisque, selon l'indicateur qui prévaut, celui de l'audience cumulée (le pourcentage de personnes ayant écouté au moins une fois la radio dans la journée), c'est NRJ qui est en tête du marché de la radio en France avec 11,6 % d'audience cumulée. Mais c'est historique la station doit partager la plus haute marche du podium avec France Info.
Prem's. Donc, RTL avec ses 11,4 % d'audience cumulée, n'est que la troisième radio de France. Que nenni, martèle-t-on rue Bayard, «RTL est la première radio commerciale tous indicateurs d'audience confondus». RTL veut bien admettre, en précisant «commerciale», qu'elle s'est fait doubler par la radio publique France Info, mais pas par NRJ. Car rue Bayard, on n'a toujours pas digéré que soient pris en compte depuis septembre 2002 les minots de 13