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Libération

Pub télé: l'ouverture à pas comptés

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Le CSA émet des réserves sur un projet de décret d'Aillagon, au sujet des secteurs qui sont interdits de publicité sur le petit écran.
publié le 23 juillet 2003 à 0h14

Oui, mais. C'est l'avis que, selon nos informations, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) va rendre dans les prochains jours au ministère de la Culture et de la Communication à propos de l'épineux dossier des secteurs interdits de pub télé (distribution, édition, presse, cinéma).

Comme à chaque fois que doit être pris un décret concernant l'audiovisuel, le gouvernement consulte le CSA. Libre au gendarme du PAF de proposer telle ou telle modification du texte. Le projet de décret soumis par Jean-Jacques Aillagon au CSA a appelé de multiples remarques. Certains conseillers se sont ainsi alarmés de «l'énorme cadeau fait à TF1 et à M6» (lire ci-dessous). Et ont envisagé de proposer un allongement de la pub sur France Télévisions afin que la télé publique profite, elle aussi, de la manne.

Grogne. Le calendrier de l'ouverture a aussi été discuté : le décret prévoit que, entre 2004 et 2006, seules les télés locales et les chaînes du câble et du satellite soient autorisées à diffuser de la pub pour la grande distribution. «C'est beaucoup trop rapide, grogne un conseiller, cette exclusivité est beaucoup trop courte pour permettre que se développent enfin des télés locales.» Même chose pour le câble et le satellite, toujours au bord de l'asphyxie financière : «En deux ans, les chaînes du câble et du satellite n'auront pas le temps de faire des bénéfices.»

Mais Aillagon a plus urgent à faire qu'écouter les doléances du CSA. Depuis un an que Bruxelles a mis la France en demeure de s