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Libération

TF1 plus riche ou France 2 privatisée?

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Une étude projette les effets de la levée de l'interdiction.
publié le 23 juillet 2003 à 0h14

Et si l'ouverture des secteurs interdits de publicité sur le petit écran entraînait la privatisation de France 2 ? Voilà le postulat audacieux d'une étude du Crédit Lyonnais. Réalisée par un analyste financier reconnu, Edouard Tétreau, elle dissèque les conséquences que pourrait avoir l'irruption de la grande distribution, de l'édition, de la presse et du cinéma sur le marché de la pub télé. Malgré les quelques réserves qu'émet le CSA (lire ci-dessus), le dossier a récemment connu des avancées qui font qu'on peut aujourd'hui sérieusement envisager de voir prochainement sur les télés françaises une pub pour Carrefour, pour le dernier pavé de Christian Jacq ou pour Voici et son indispensable publication judiciaire en couverture...

Deux mastodontes. Première constatation de l'étude : TF1 et M6 se partagent aujourd'hui 76,6 % du gâteau de la pub télé (53,8 % pour TF1, 22,8 % pour M6). Des chiffres impressionnants que n'explique pas l'audience des deux chaînes qui n'atteint «que» 45,8 %. Mais si TF1 et M6 croquent les trois quarts du marché publicitaire télé, c'est aussi grâce à France Télévisions, limité par la loi sur l'audiovisuel à 8 minutes de réclames par heure et privé de coupures pub dans ses films. Résultat : les trois chaînes publiques (France 2, France 3 et France 5) ne représentent que 21 % du marché de la pub télé, alors qu'à elles trois, elles atteignent une audience de 39,6 %.

Dans ce paysage accaparé par deux mastodontes, l'ouverture des secteurs interdits pourrait