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Libération

L'affiche qui fâche

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La LCR assignée pour non-respect du droit à l'image.
publié le 25 juillet 2003 à 0h19

Assister à un meeting politique ne coûte rien et peut rapporter gros. La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) d'Alain Krivine risque d'en faire les frais à ses dépens. La formation d'extrême gauche a été assignée en référé, hier, devant le tribunal de grande instance de Nice, par un couple d'enseignants pour le respect de la vie privée et atteintes au droit à l'image. Motif de cette plainte, la LCR a utilisé une photo d'archives prise lors d'un de ses meetings de la campagne des européennes en mars 1999 pour illustrer une affiche sur les retraites. Seulement, les badauds de la réunion publique se rebiffent. Tous deux enseignants au conservatoire municipal de Menton (Alpes-Maritimes), ils estiment que leurs photos avec leur enfant sur l'affiche d'un parti aux idées extrémistes nuisent à leur vie professionnelle et familiale dans cette municipalité de droite. Ils réclamaient donc 12 000 euros par personne «à valoir sur la réparation de leur préjudice». Me Antoine Comte, défenseur de la petite formation d'Alain Krivine, s'insurge «contre ce droit à l'image devenu un droit de péage. Si on plaque ce qu'on fait à Voici et à tous les journaux people à un parti politique, on n'en sortira pas».

Réunion publique. Christian Picquet, membre du bureau politique, juge les indemnités demandées «disproportionnées avec les finances de la LCR». «Nous avons commis une erreur que nous sommes prêts à reconnaître. Mais les sommes demandées sont équivalentes à celles réclamées par les stars du sh