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Libération

Les gros salaires, coût fatal pour le CFPJ

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Des dirigeants surpayés ont accéléré la crise financière.
publié le 1er août 2003 à 0h29

Quelques jours avant la désignation, par le tribunal de grande instance de Paris, de la société de formation EFE (Edition Formation Entreprise) comme repreneuse du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ), l'administrateur judiciaire identifiait «la cause unique» de la crise financière qui a mis l'école au bord de la liquidation : «Le coût de la masse salariale était trop important par rapport au volume d'activité, et il semble que le contrôle des charges n'ait pas été effectué de manière assez rigoureuse.»

A consulter la grille des salaires du CFPJ que s'est procurée Libération, la masse salariale est effectivement importante mais surtout pour les quatre dirigeants de l'école. «C'est bien simple, déplore un ancien étudiant, en supprimant les quatre plus hauts salaires, le déficit d'exploitation du CFPJ aurait réduit de moitié.» Le secrétaire général de l'école touchait 5 203,03 euros par mois, le directeur 6 285,34 euros, le président du directoire 7 651,34 euros et la directrice générale de l'établissement 9 146,96 euros. Commentaire d'un journaliste formé au CFPJ : «Ce sont déjà des salaires rares dans la presse mais être payé autant pour faire le métier de formateur, c'est du jamais vu.» Pour une ancienne élève, «il y a un décalage terrible entre les salaires des dirigeants et la situation déplorable du CFPJ».

Avant la reprise le 17 juillet dernier par le groupe EFE, le CFPJ affichait une dette d'environ 12 millions d'euros. Les quatre gros salair