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Libération

Tempête sur «l'Ile de la tentation»

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Pour la première fois en France, la télé-réalité est attaquée en justice.
publié le 2 août 2003 à 0h30

On aurait bien dit ânerie, ineptie ou, pourquoi pas, fumisterie. Pour Laurent Maïus, participant à l'Ile de la tentation en 2002, ce sera escroquerie. C'est le motif de la plainte qu'il vient de déposer contre TF1 et sa filiale, la société de production Glem. Si la pratique est courante en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis où des candidats ont notamment porté plainte pour tricherie contre Survivor, la version originale de Koh-Lanta, c'est la première fois qu'en France un candidat d'une émission de télé-réalité attaque en justice le diffuseur et le producteur (1).

Escroquerie ? Me Morel, avocat de Laurent Maïus, s'explique : «Mon client n'aurait, de toute évidence, jamais participé à l'Ile de la tentation s'il avait été valablement informé de la nature de ce programme, des contraintes exorbitantes du tournage et de la manipulation mensongère à l'occasion du montage.» En clair, TF1 et Glem sont accusés d'avoir exercé sur Laurent Maïus une énorme pression psychologique pour qu'il participe à l'émission et d'avoir manipulé les images afin de laisser croire qu'il avait trompé sa fiancée Aurélie. Aujourd'hui, Laurent est au bout du rouleau. Aurélie l'a quitté et, explique son avocat, «sa participation à l'Ile de la tentation lui a causé une profonde blessure psychique».

Guêpier. L'Ile de la tentation, dont TF1 diffuse actuellement chaque samedi soir la deuxième saison, c'est cet ébouriffant concept américain à succès : sur une île paradisiaque, quatre couples sont séparés pendant do