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Critique

Saludos Hombre.

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Saludos Hombre.CinéCinéma Succès, minuit.
publié le 27 août 2003 à 0h43

Ne pas croire que se joue ici quelque réévaluation tardive du western spaghetti, forme triste et abâtardie d'un genre qui se mourait déjà à Hollywood depuis la fin des années 50, depuis ces derniers mois de l'année 1958, quand le premier assistant de Hawks lançait d'une voix lasse le dernier tour de manivelle du dernier grand film de l'histoire assez brève du cinéma classique, Rio Bravo. Dernier film classique ou premier chef-d'oeuvre postclassique, après tout, c'est comme on voudra.

Depuis près d'un demi-siècle, Rio Bravo n'a cessé de se rire des catégories, c'est-à-dire des cinéphiles et des postcinéphiles, c'est-à-dire de nous.

Que des couillons de première catégorie (Sergio Leone) ou de seconde catégorie (Sergio Sollima) passent leur vie à récolter, en Italie ou en Espagne, les dernières gouttes de semence hawksienne pour irriguer leur production rastaquouère préworld, n'y change rien.

Il n'est pas interdit de prendre quelque plaisir masturbatoire ou terminal aux oeuvres dégénérées des deux ou trois champions du western spaghetti, le pire n'étant pas le couillon de seconde catégorie Sollima, dont le postmarxisme libertaire vaut largement le libéralisme mal embouché et les zooms minimalistes du Peckinpah italien, le gros Sergio Leone.

Qu'importe de savoir si Sollima est mort ou vivant. Son cinéma entropique et enjoué n'était pas si vivant que ça, même dans les années 70, sauf dans certaines salles surpeuplées de la banlieue de Bombay ou des faubourgs d'Oran, ces restes de tie