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Libération
Portrait

En vitrine : Castaldi, le complexe du type.

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L'ex-animateur du «Loft» revient avec sa propre télé-réalité.
publié le 3 septembre 2003 à 0h49

«Nous, les animateurs, on est de la merde.» Puisque c'est Benjamin Castaldi qui le dit, on peut lui faire confiance. L'animateur qui a tourneboulé la France au printemps 2001 avec Loft Story, qui a modifié la face du PAF, ce «Benji»-là a des complexes : «Le complexe classique de la télé par rapport aux artistes. Dans vingt ans, on m'aura oublié, mais dans vingt ans, on regardera toujours des films avec Adjani ou avec ma grand-mère.» C'est qu'on avait presque oublié que le héraut de la télé-réalité en France, plus que le fils de l'ancien présentateur de Fort Boyard (Jean-Pierre Castaldi) et de Ginou qui tient la cantine dans Navarro (Catherine Allégret), est le petit-fils de Simone Signoret.

48 heures de bus. Conséquence : Benjamin Castaldi ne la ramène pas sur son émission Tout les oppose, qui, durant 48 heures, fera vivre ensemble, dans un bus dûment équipé de caméras, des homos et des machos ou une famille de banlieue et une autre de Neuilly. «Si j'en suis fier, ce sera déjà bien», prévient-il. Profil bas, il dit être «évidemment redevable à Loana» de son statut de vedette du PAF, mais ne se prive pas de remettre les collègues à leur place : «Delarue aussi doit tout aux anonymes qu'il reçoit.»

Après s'être cantonné au rôle potiche d'animateur, Castaldi a créé sa propre boîte qui produit sa nouvelle émission. Entrepreneur dans l'âme, à une époque il se voyait même «entre Bernard Arnault et Bernard Tapie». C'était en 1991 et, après des études (sciences-éco à la Sorbonne) pour