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Libération
Critique

«Urgences», gonflé à bloc

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publié le 6 septembre 2003 à 0h52

Depuis 24 Heures ou Six Feet Under, on croyait qu'Urgences avait pris, une bonne fois pour toutes, un coup de vieux. On pensait risibles ces phrases récurrentes : «Il fibrille, on dégage.» On croyait fatals l'hémoglobine à répétition et les départs en rafale (les docteurs Green et Benton lors de la huitième). Pourtant, les urgences du Cook County Hospital (CCH) de Chicago reviennent pour une neuvième saison, plus sombre que jamais. Détails.

L'origine. Imaginée par l'écrivain scénariste Michael Crichton (Jurassic Park) alors qu'il étudiait la médecine dans les années 70, la série Urgences (ER, Emergency Room en anglais) voit finalement le jour le 19 septembre 1994 sur la chaîne américaine NBC. La France s'y met l'année suivante, et pour la première fois les téléspectateurs s'emballent follement pour une série : les journaux en parlent, les médecins regardent, les fans-clubs fleurissent. Ce ne sont plus les Dallas et Dynastie d'antan, mais le début d'une «génération séries» : on s'identifie à, on grandit avec.

Les personnages. Ça valse : de la première année, seul reste le gentil et un peu (trop) tendre Dr Carter (Noah Wyle), qui vient de signer pour deux nouvelles saisons. Sinon, Susan Lewis (Sherry Stringfield) est de retour, et la boiteuse Kerry Weaver (Lara Innes) assume presque sereinement son penchant pour les filles. Le bon Dr Greene (Anthony Edwards) est hélas mort d'une tumeur au cerveau lors de la saison 8. Quant à Doug Ross (George Clooney), signalons aux étourdis qu'