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Libération
Critique

Super pépère

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publié le 13 septembre 2003 à 0h58

The Equalizer, diffusée pour la première fois en 1985, n'est pas une série si surannée que ça. Ce qui en fait la singularité, c'est qu'il s'agit d'une série sur la vieillesse et l'impuissance. Robert McCall, détective privé, est un ancien agent secret à la retraite. Un vieux bonhomme pas très sympathique qui défend les petites gens, non par philanthropie mais bien pour tromper l'ennui, pour ne pas mourir. Chaque jour, il passe une petite annonce dans le journal : «Vous avez un problème ? Appelez l'Equalizer». Seulement, quand ses clients le voient pour la première fois, ils pensent que ce grand-père fagoté comme une gravure de mode de la Camif ne leur sera d'aucun secours. Evidemment, ils ont tort.

The Equalizer fonctionne sur le principe du handicap. Voilà un héros diminué, que tout le monde voudrait voir au rencard, qui refuse d'enfiler les charentaises et préfère continuer à se colleter à la racaille des rues. Un rôle sur mesure pour Edward Woodward, vedette de la télévision américaine, qui a interprété dix ans auparavant, un autre détective : Callan, hélas jamais diffusé en France. McCall est le prolongement logique de Callan, son évolution inexorable mais aussi une vision crépusculaire de la série policière construite autour d'un personnage invincible. Bientôt, d'autres séries, mettant en scène des groupes de héros évoluant dans des commissariats ou des hôpitaux, chasseront ces productions à l'ancienne dont The Equalizer est le brillant testament. Accessoirement, l'un de