«Contrefaçon»: c'est pour ce motif que le tribunal de grande instance de Paris a condamné hier Jean-Pierre Elkabbach, Mazarine Pingeot, Gilbert et Jean-Christophe Mitterrand, ainsi que France 2. Ils devront verser, ensemble, 166 000 euros à Cadys Sosnowski, illustre inconnu, aujourd'hui reconnu par la justice comme réalisateur des fameux entretiens entre feu le président de la République et le journaliste d'Europe 1. «M. Sosnowski est coréalisateur de l'oeuvre première constituée par les enregistrements audiovisuels des entretiens entre M. François Mitterrand et M. Jean-Pierre Elkabbach», a tranché le tribunal.
Il aura fallu plus de deux ans à Cadys Sosnowski pour parvenir à faire valoir ses droits. Droits moraux (on reconnaît son travail), mais aussi matériels (il va toucher les droits d'auteur qui lui reviennent).
«Tournage Elysée». L'affaire débute au moment de la diffusion du documentaire en cinq volets François Mitterrand : conversations avec un président, en mai 2001, sur France 2. Sosnowski fait un référé pour empêcher la très symbolique diffusion du deuxième épisode le 10 mai 2001. Pourquoi ? Au générique du documentaire, il ne figure que sous la rubrique «Tournage Elysée» aux côtés, entre autres, de la maquilleuse... Or, Sosnowski revendique la réalisation de dix-huit des vingt et un entretiens. Le 10 mai, il est débouté, n'ayant pas, selon le juge, apporté la preuve formelle de son travail de réalisateur. Il jure cependant qu'il ne s'arrêtera pas là et saisit, en ju