Ames éprises de réalisme, passez votre chemin, ici on est chez les flics propres sur eux. Rien à voir avec les poulets un poil crado de Police District. Sur TF1, on sait se tenir. Même, tiens, dans les bureaux improvisés du Commandant Fargas (Guy Marchand), dans des Algéco comme dans L627, on pourrait manger par terre. Pas vraiment un scoop : sur TF1, un bon flic est un flic propre. Et ce premier épisode entend le montrer. Michel Alexandre et Didier Le Pêcheur, les scénaristes, nous baladent dans les quartiers chics, entre le cabinet d'ophtalmologiste de la femme de Fargas, rue de la Pompe et belle baraque, en banlieue, mais ici, la banlieue, c'est surtout la banlieue Ouest. Reprenons : Fargas et ses hommes, rencardés par un indic, planquent sur le hold-up d'une grande joaillerie. Course poursuite dans Paris, très réussie, sans trop d'esbroufe, planque à nouveau, et top départ pour l'arrestation des lascars. Sauf que rien ne se passe comme prévu, c'est la bavure, un innocent sur le carreau, l'un des voleurs (on ne dit pas truand) enfui, l'autre arrêté. Bon début, bien calibré, pour une suite au carré, pas inutilement alambiquée, bien linéaire. Et Fargas, le héros récurrent, comment est-il ? Là, on sent que Guy Marchand n'a pas puisé trop loin dans son sac à jeu : bougon, genre écorché du coeur, sous un costard cashmere et soie, sa femme l'a lourdé, il est malheureux mais il ne le montre pas. Rien que de très banal. Et le banal, finalement, c'est ce que TF1 sait faire de mieu
Critique
Poulets au sirop.
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par Sophie ROSTAIN
publié le 18 septembre 2003 à 1h02
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