Tremblez, abonnés à Canal +, CanalSatellite, TPS, Noos et autres réseaux câblés, qui ne payez pas la redevance audiovisuelle : le gouvernement s'apprête à vous faire rendre gorge. Ou du moins à obliger les mauvais citoyens à allonger les 116,50 euros qui financent France Télévisions, Arte, Radio France, RFO, RFI et l'INA.
Suite à une information parue hier dans le Figaro, le ministère des Finances a confirmé qu'il entendait mettre à disposition du service de la redevance le nom des abonnés au câble et au satellite afin de débusquer les fraudeurs.
Les foyers dotés d'un poste de télé et qui ne paient pas la redevance seraient au nombre de deux millions, selon les estimations de Bercy. Dont 500 000 environ seraient abonnés à Canal +, au câble ou au satellite, donc facilement repérables.
Arriérés. Cette traque permettrait de rapporter à terme 60 millions d'euros. Et c'est un minimum puisque, se basant sur la date d'abonnement des fraudeurs, le service de la redevance pour rait, selon le Figaro, «réclamer jusqu'à dix ans d'arriérés». Cette chasse aux fraudeurs explique pourquoi, alors que l'ambiance n'est pas à jeter l'argent par les fenêtres, le gouvernement a décidé, pour la deuxième année consécutive, de ne pas toucher au tarif de la redevance tout en augmentant le budget de l'audiovisuel public de manière plutôt conséquente (3 %).
Afin de sonner l'hallali contre les resquilleurs, le gouvernement va glisser dans le projet de loi de finances pour 2004, présenté aujourd'hui, un arti