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Libération
Critique

""The west Wing"" a des ailes

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publié le 27 septembre 2003 à 1h08

Une surprise, et un record. A l'occasion des 55e Emmy Awards, qui se sont déroulés dimanche dernier à Los Angeles, The West Wing a remporté, pour la quatrième année consécutive, le prix de la meilleure série dramatique (1). La veille encore, les experts ès Emmys (les Oscars de la télé), ne misaient pas un clou sur cette fiction très politique. Trop primée déjà. Trop proche de la réalité : en 2001, l'équipe de The West Wing s'était emparée (à peine un mois après) des attentats du 11 septembre (2). Avec finesse, et un sacré talent d'écriture.

Pendant les 45 minutes que dure chaque épisode, on plonge dans «l'aile ouest» de la Maison Blanche ­ West Wing en VO ­, là où se situe le fameux bureau ovale, là où travaille, soudée mais assaillie par de nombreux soucis, une équipe présidentielle idéale. De la porte-parole au directeur de cabinet, ils sont drôles ou pathétiques, mais tous partagent les mêmes convictions, évidemment ultradémocrates (Libération des 20 et 21 septembre). Et tous nourrissent une utopie très hollywoodienne, que partagent aussi les scénaristes de 24 heures chrono : celle de voir un «type bien» élu à Washington. Soit : ni un cowboy, ni un pote des rois du pétrole. Martin Sheen, qui incarne le très droit président Bartlet dans The West Wing, a d'ailleurs pris la tête des (rares) huluberlus s'opposant à la politique de George W. Bush. C'était au printemps, ça lui a valu de nombreux courriers de haine. L'activisme de Sheen fut d'ailleurs (jusqu'à la semaine dernière