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Libération
Critique

«L'Insoumise», impair et manque.

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publié le 18 octobre 2003 à 1h26

A la campagne, la vie est bien moins compliquée qu'à la ville. Blandine (Ann Gisel Glass), par exemple : comme elle s'emmerde copieusement, elle passe son temps à faire la leçon à tout le monde. Et ça marche... Ainsi, elle explique à la directrice de l'école qu'il ne faut pas exclure Mélanie, une petite fille trisomique, à cause de sa «différence». Ensuite, Blandine affirme à son voisin, agriculteur comme elle, que les pesticides, «ça commence par tuer les insectes et puis ça finit par tuer des gens». ça l'a fait drôlement cogiter, le croquant. Sur sa lancée, Blandine dit à son mari, brave type quoiqu'un peu bas de plafond, que s'ils ne pouvaient pas avoir d'enfant, ils pourraient avoir recours à la fécondation artificielle. C'est pas parce qu'on habite à la campagne qu'on doit vivre comme des bêtes. Seulement, son mari, ça lui fait le même effet que si Blandine avait couché avec un autre. Alors elle hausse le ton : «On est au XXIe siècle, tu sais. Vous, les mecs, vous avez laissé votre bite au Moyen Age.» Du coup, il a mieux compris. Blandine gronde aussi le vilain patron de l'hypermarché local qui exploite un apiculteur méritant, accessoirement papa de Mélanie. Mais le patron est un vrai salaud, il n'a pas écouté. Alors Blandine et ses copains paysans lui font un coup à la José Bové. N'oublions pas que Blandine est l'Insoumise.

Tant qu'elle y était, Blandine aurait dû expliquer aux scénaristes qu'on ne pouvait pas tirer grand-chose de bouts d'histoires aussi pauvres. Ni com