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Libération
Critique

La NBA jusqu'au bout de la nuit

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publié le 30 octobre 2003 à 1h36

Depuis mercredi, les mordus de la geste sportive à la sauce NBA sont soumis à rude épreuve : entre 1 heure et 7 heures du matin, la chaîne de la Ligue professionnelle américaine de basket émet sur Sport +. Deux matchs en direct par nuit la première semaine, un match ensuite, habillés par les traditionnels highlights (résumés), vintage (sujet promo sur tel joueur) et autres top ten (montages d'actions sur un thème précis : dunk, contre...): pour la première fois, la déclinaison américaine d'un sport sera proposé quotidiennement sur une chaîne française, du début à la fin d'une saison.

Canal s'est donc bien remis de la perte des droits télé de la ProA, l'élite hexagonale, tombés dans l'escarcelle de TPS en septembre dernier après une décision du tribunal de grande instance de Paris. Sur le strict plan du spectacle, la NBA est un peu à la ProA ce que Hollywood est au cinéma expérimental allemand. Fabrice Poulain, directeur des programmes de Sport + : «La NBA, c'est glamour, très fort en image. Beaucoup de stars, un feuilleton déclinable à l'infini.» Culture du défi physique et de l'écrasement, individualisme forcené des joueurs, communication sous contrôle, concours de tirs délirants lors des pauses où des spectateurs peuvent gagner une pizza hebdomadaire à vie, caméra isolant dans les tribunes une bonne soeur qui bénit la foule au son du I Love Rock'n'Roll de Joan Jett... à l'heure où l'équipe des Etats-Unis prend des raclées en compétitions internationales, la NBA reste un bar