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Libération

«Le Point» secoué par l'affaire Imbert.

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Son éditorialiste se dit «un peu islamophobe». La rédaction se réunit ce matin.
publié le 7 novembre 2003 à 1h45

La société des rédacteurs du Point invite ce matin ses 70 membres à discuter de «l'affaire Imbert». Le fondateur et éditorialiste de l'hebdomadaire s'est déclaré «un peu islamophobe» il y a quinze jours sur LCI. Une petite phrase aussitôt condamnée par le Mrap, le CDM (Conseil des démocrates mulsulmans de France) et le PS.

Depuis, la polémique n'a pas cessé d'enfler : la société des rédacteurs du Point a pris position, dès le 3 novembre, en soulignant, dans un communiqué interne, que ces propos «n'engagent que leur auteur» ; les pro et les anti-Imbert s'affrontent dans les journaux par chroniques interposées (notamment dans Libération) ; une mini manifestation de protestation s'est tenue devant le siège du Point ; et le Haut conseil à l'intégration, un organisme officiel auquel appartient Claude Imbert, lui manifeste sa solidarité. La veille, le Monde avait titré sur le «trouble» qui aurait saisi l'institution.

La controverse n'épargne évidemment pas la rédaction du Point. «Tout le monde est très emmerdé, explique un journaliste. La déclaration de Claude Imbert ne lui ressemble pas. Dans sa vie, il est exactement le contraire de ça.» De son côté, le président de la Société des rédacteurs, François Malye, regrette le mot ­ «islamophobe» ­ de l'éditorialiste : «On l'a reçu comme une claque, et on ne le partage pas.» Mais il dénonce les attaques qui ont suivi contre le journal lui-même, identifié à son fondateur : «Je trouve ça rude pour la collectivité des journalistes du Point.