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Libération

Le dîner

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publié le 20 novembre 2003 à 1h58

Paris, le soir. Les invités sonnent à l'interphone du 93, Faubourg-Saint-Honoré et empruntent l'ascenseur qui mène au 4e étage. Steevy d'abord, l'ancien lofteur. Ensuite et ensemble, arrivent Orlando, frère de Dalida et producteur, l'agent artistique Dominique Besnehard et le journaliste Henri-Jean Servat. Serge Lama vient accompagné d'Anouk Aimée. Galia, égérie de la nuit, passera bien plus tard. C'est Thierry Ardisson qui reçoit. Salle à manger blanche et pourpre, nappe orangée, lumière des bougies. Au menu (préparé par un chef parisien) : émincé de cèpes frais en vinaigrette, filets d'agneau purée de salsifis et mille-feuilles aux marrons. Les invités parlent en mangeant, c'est le concept de l'émission. Ils ont déjà évoqué le théâtre, les produits ménagers, les cheveux, le cinéma, Auschwitz, les noms de scène, Dalida, le suicide, la Callas, Lorie, Le Mans, Nasser, les icônes gays et la mémoire. Le dîner touche à sa fin. Le café est servi. Nous abordons Charles Alexis Clérel de Tocqueville (1).

Besnehard se tourne vers Ardisson. «Je suis un peu comme toi. Royaliste comme toi.» «Ah oui ? T'es royaliste aussi ?» Cigarette en l'air, Steevy dit : «Ouais ? Moi aussi, tiens.» «Mais souvent, les royalistes sont mal aimés en France, à cause de Maurras et de l'Action française», explique l'animateur. «Je suis royaliste, mais pour la royauté constitutionnelle», précise son invité. «Comme moi ! Voilàààà !», lance Ardisson. «Mais le problème c'est que quand tu dis que tu es royaliste,