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Libération

Les barbouilleurs d'affiches ont-ils droit de site?

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Un site web qui sert de point de ralliement antipub est assigné par Métrobus et la RATP.
publié le 24 novembre 2003 à 2h01

Le bras de fer qui oppose les militants antipub et la régie publicitaire Métrobus se poursuit aujourd'hui devant les juges du tribunal de grande instance de Paris. En assignant en référé Ouvaton, l'hébergeur internet des antipubs, Métrobus a choisi de frapper là où ça fait mal. L'hébergeur pourrait se voir contraint de révéler l'identité des responsables du site www.stopub.ouvaton.org, principal point de ralliement des barbouilleurs de réclames.

Cette assignation vient compléter la plainte contre X déposée par la RATP et Métrobus, après les opérations commandos menées dans le métro le 17 octobre et le 7 novembre. Au début du mois, l'hébergeur s'était déjà vu sommé par voie d'huissier de livrer les noms et de supprimer le site. «Impossible et illégal, explique Alexis Braud, président d'Ouvaton. La loi nous interdisait de le faire. Le site aurait pu nous attaquer en retour.»

En revanche, selon l'avocat d'Ouvaton, Marc Lipskier, avec la plainte contre X, «le magistrat chargé d'instruire la plainte aurait pu exiger les noms des responsables du site. D'ailleurs, Ouvaton s'est toujours dit prêt à les donner, pourvu que la procédure se fasse dans la légalité». Trop long, rétorque Métrobus qui estime les dommages à près d'1 million d'euros. «Il a fallu remplacer des centaines de panneaux barbouillés, ajoute leur avocat. Certains annonceurs ont annulé des campagnes. C'est normal de pouvoir rapidement identifier les auteurs de ces actes.»

Alexis Braud, président d'Ouvaton, parle, lui, d'