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Libération

Genève peine à combler la fracture numérique.

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Le Sommet mondial de l'information s'est ouvert hier en présence d'invités sulfureux.
publié le 11 décembre 2003 à 2h17

Genève, de notre correspondant

Le sommet mondial sur la société de l'information, qui se tient cette semaine à Genève, est-il plus accueillant pour les dictateurs que pour les journalistes ? C'est la question que se posaient de nombreuses voix critiques hier à l'ouverture de cette grand-messe, en principe consacrée à aider les pays pauvres à accéder aux nouvelles technologies, et en particulier à l'Internet.

Alors que Reporters sans frontières s'est vu interdire d'assister au Sommet (lire encadré), plusieurs personnalités peu réputées pour leur respect de la liberté d'expression sont présentes au Sommet. Parmi elles, Robert Mugabe, président du Zimbabwe, responsable de violations massives des droits de l'homme dans son pays et interdit d'entrée aux Etats-Unis, sur le sol de l'Union européenne ainsi qu'en Suisse. Mais voilà : «En tant que pays hôte, la Suisse est dans l'obligation de se conformer aux règles de l'ONU. Elle a donc accordé un visa au président Mugabe», a indiqué le ministère suisse des Affaires étrangères. Autre personnage sulfureux présent à Genève, l'ex-ministre de l'Intérieur tunisien, Habib Ammar, chargé d'organiser la deuxième partie du sommet de l'information à Tunis en 2005. De leur côté, profitant de la couverture médiatique du Sommet, une quarantaine de Tibétains ont manifesté dans la matinée devant le palais, pour dénoncer la censure sur l'information en Chine.

Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a semblé leur répondre en appelant, dans son discou