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Libération
Critique

«Deuxième chance» sans embûche de Noël

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publié le 20 décembre 2003 à 2h25

Les chaînes rentrent ce week-end dans une de leurs pires périodes de l'année : celles des vacances de Noël. Au programme donc, la quarante-septième rediffusion du Père Noël est une ordure, des bêtisiers au kilomètre ou Patrick Sébastien en divertissement terminal. Le mérite de ce téléfilm est de ne pas participer au naufrage généralisé tout en respectant la contrainte du moment, le conte de Noël avec fées, magiciens, coups de théâtre et roulements de tambour.

Nicolas (Julien Boisselier) est un trentenaire urbain déprimé. Illustrateur au chômage, il vit seul avec son hamster. Le soir, il se prépare des spaghettis à la bolognaise qu'il n'a pas le goût d'avaler. Histoire de charger une barque qui prend déjà l'eau de toutes parts, le garçon est en plus un amoureux déçu, depuis que Natacha, une femme mariée, a mis brutalement fin à leur brève liaison. Très finement écrit par Frédéric Krivine (également réalisateur), le scénario va remettre en selle le loser en loden. Une fée, en l'occurrence une SDF acariâtre, lui offre de retourner en arrière, juste avant la rupture. A partir de cet instant, Krivine multiplie les chausse-trappes et entrouvre des portes qu'il se dépêche de nous claquer au nez. Ainsi, une fois la touche rewind actionnée, Natacha n'est plus la brune énamourée qui riait à ses bons mots. Plutôt attachée à son mari, elle a vite fait de prendre ce type pour un dangereux malade : elle ne l'a jamais vu mais il sait qu'elle a trois grains de beauté en haut de la cuisse. Ni