Menu
Libération

Lagardère se voyait déjà roi des ondes, le CSA dit non

Article réservé aux abonnés
Son projet de rachat du groupe radio LV & Co a été recalé vendredi.
publié le 20 décembre 2003 à 2h25

Lagardère rêvait de s'offrir le groupe radio LV & Co. Pas tant pour mettre la main sur sa radio parisienne Voltage FM que pour profiter de son réseau MFM qui couvre un bassin de 22 millions de foyers. Un véritable objet de convoitise pour la plupart des groupes radio, aujourd'hui en manque de «couverture» et donc de fréquences dans un paysage de fréquences FM saturé. L'affaire est largement compromise. Vendredi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a dit non, dans un communiqué des plus lapidaires.

Seuil dépassé. Pourquoi ce refus et cette absence d'explication ? Certes, il y a la loi. Celle de 1986 sur l'audiovisuel qui précise qu'un groupe radiophonique ne peut arroser plus de 150 millions d'auditeurs potentiels. Or, Lagardère Active Broadcast (LAB), la filiale radio de Lagardère, détient déjà Europe 1, Europe 2 et RFM. Enorme. En mettant la main sur LV & Co, il dépasserait largement le seuil autorisé. Solution : la vente de Voltage FM, une radio qui offre dance et techno à plusieurs milliers d'auditeurs d'Ile-de-France. Donc, en septembre dernier. Voltage FM est vendue 12 millions d'euros à un consortium composé pour l'essentiel, d'Alouète FM (40 %), la BNP (39 %), Start (20 %). Une bonne chose pour Lagardère : LV & Co pèse désormais moins lourd en auditeurs. La voie est libre.

Mais tout se complique. Candidat malheureux à la reprise de Voltage, et ancien administrateur de LV & Co, Ian Travaillé argue d'un accord d'exclusivité avec la BNP pour accuser la banque de l'