Menu
Libération

Métrobus collé par la justice.

Article réservé aux abonnés
La régie publicitaire de la RATP attaquait l'hébergeur d'un site antipub.
publié le 3 février 2004 à 22h44

Camouflet judiciaire pour Métrobus, la régie publicitaire du métro parisien. Hier, le tribunal de grande instance de Paris a débouté la filiale du groupe Publicis de son action contre Ouvaton, petite coopérative d'hébergement Internet, et notamment hébergeur de l'ancien site ouvaton.stopub.org.

Métrobus contestait la sincérité des renseignements fournis sur les responsables de ce site, qui, à plusieurs reprises, ont appelé à barbouiller les espaces publicitaires de la RATP. Et réclamait au passage une condamnation de 5 000 euros contre Ouvaton pour «résistance abusive».

En décembre, sur décision du juge des référés, l'hébergeur avait livré l'identité des deux auteurs du site Stopub, ainsi que leur adresse, leur e-mail et l'identification du paiement électronique effectué à Ouvaton. Des éléments erronés, voire «prêtant volontairement à confusion», avaient estimé les avocats de la régie, accusant «la société Ouvaton de (retenir) de façon abusive des informations utiles à l'identification des éditeurs du site».

«Fallacieux». L'avocat d'Ouvaton, Marc Lipskier, s'était étonné de ce «second round judiciaire» et du caractère «fallacieux» de la demande de Métrobus : la régie «s'est limitée à utiliser les adresses "physiques" qui lui ont été communiquées ­ avec d'ailleurs un certain succès puisque les deux animateurs du site ont été assignés à comparaître ­ sans même chercher à exploiter les autres renseignements qui lui ont été donnés, à savoir les adresses mail et l'identification du