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Les antipub affichent complet.

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Les sympathisants se pressaient hier au procès des barbouilleurs du métro.
publié le 11 mars 2004 à 23h41

«La pub abrutit le peuple. Con-sot-mateurs, réveillez-vous !» Devant le palais de justice de Paris, une cinquantaine de sympathisants sont venus soutenir les 62 militants antipub, dont le procès se tenait hier. La RATP leur réclame 922 000 euros, après la série d'opérations de barbouillage d'affiches publicitaires, menées à la fin de l'année dernière dans les couloirs du métro. Parmi les manifestants, Yvan Gradis, pionnier du mouvement antipublicitaire en France et cité comme témoin par la défense : «Leur action est légitime et admirable, car non violente et respectueuse des installations du métro», affirme-t-il.

«Justice publique».

Dans l'enceinte du palais, un bataillon de gendarmes bloque l'accès à la salle d'audience, remplie à bloc. «Ils ont réussi leur coup, s'indigne ce militant. Il n'y aura jamais de place pour tout le monde. J'appelle pas ça une justice publique.» Résultat, ils sont une centaine d'anonymes à faire les cent pas, «attendant des nouvelles de l'intérieur». Des militants antipub pour la plupart, mais aussi des sympathisants ou de simples curieux. Un homme qui avoue «ne pas être vraiment au courant des détails de l'affaire» est venu seul, un autocollant ­ «Pas de publicité dans cette boîte aux lettres» ­ collé sur le front. Dans un coin, François, «militant actif» de RAP (Résistance à l'agression publicitaire), vend une pile de livres : le Bonheur conforme, de François Brune, un des fondateurs de RAP, ou encore le Livre noir de la pub, de Florence Amalou.

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