Menu
Libération

La guerre des fréquences est ouverte.

Article réservé aux abonnés
Controverses autour du nouveau plan d'attribution pour la FM qui doit être effectif en 2006.
publié le 16 novembre 2004 à 3h01

Big bang, révolution ou simple nettoyage du paysage radiophonique français ? Le nouveau plan d'attribution des fréquences pour la radio FM, décidé par le Parlement en juillet, et qui devrait être mis en place à partir de 2006, suscite déjà des controverses entre les professionnels de la radio. En octobre, le CSA a lancé une consultation auprès des opérateurs du secteur afin d'évaluer leurs besoins et refondre le système en vigueur.

Saturation. Sur le principe, tout le monde est d'accord pour une réforme du «spectre hertzien» : la bande FM est saturée et la pénurie de fréquences freine le développement des radios nationales, des locales ou des associatives. Pour Pierre Bellanger, patron de Skyrock, «toutes les radios souffrent d'un problème de couverture, toutes veulent voir leur nombre de fréquences augmenter. Or les études prouvent qu'on pourrait exploiter jusqu'à 20 % de fréquences en plus, grâce aux innovations technologiques faites ces dernières années». Seulement voilà, «il y a des réticences à réformer, notamment parce que certains ont bâti des fortunes sur la pénurie, mais à terme, tout le monde sera gagnant, et en premier lieu, les auditeurs».

Pour le président d'Europe 1, Jérôme Bellay, «il en va de la survie du média radio, dont l'avenir est très incertain. On ne demande pas à être présents absolument partout, on ne veut pas empiéter sur les plates- bandes des radios locales. On veut avoir le même nombre de fréquences que les autres, et une meilleure répartition sur