Dans le litige qui oppose Arthur et Fun Radio, la justice a renvoyé hier les deux parties dos à dos. D'un côté, l'animateur («le plus con de la radio», comme il se faisait appeler à ses débuts) se fait taper sur les doigts par le tribunal de grande instance de Paris. De l'autre, la radio n'a pas obtenu les 3,1 millions d'euros de dommages et intérêts qu'elle réclamait à Arthur.
Dérapage. L'affaire commence en juillet, lorsque les dirigeants de Fun Radio annoncent l'arrivée sur leur grille de rentrée de Sébastien Cauet, étoile montante de la bande FM. En 1995, ce dernier avait été renvoyé de la même radio, suite à un dérapage sur le camp de concentration d'Auschwitz, qu'il avait comparé à un «parc d'attractions». Neuf ans et quelques gros succès d'audience plus tard, l'affaire semblait oubliée. Pas pour Arthur, qui officie aussi sur Fun Radio, et qui voit dans l'arrivée de Cauet un mauvais coup de la direction de la station. Dans TV Magazine du 16 juillet, il jette un premier pavé dans la mare : «J'appartiens à une communauté très angoissée en ce moment. Je ne veux pas que mon nom et mon image soient associés, à travers Fun Radio, à quelqu'un qui a dérapé, sur Fun Radio, sur les camps de concentration.»
S'estimant «trahi» par la station, Arthur porte l'affaire devant les tribunaux, demandant la résiliation du contrat qui le lie à Fun Radio jusqu'en juin 2005. Et, en septembre, il se lance à l'antenne dans une croisade contre la direction de RTL, la maison mère de Fun, appelant