«La France peut être fière de ses clubs et le championnat de France, de se voir reconnaître à sa juste valeur», a déclaré solennellement vendredi le président de la Ligue de football professionnel (LFP). Une juste valeur ? En tout cas, un colossal pactole dont les clubs vont être effectivement les grands bénéficiaires. Les droits télé représentent en effet, en moyenne, 50 % de leur budget. Au point de créer une «télé dépendance».
Surprise. Les voilà rassurés au-delà de leurs espérances : «Je ne pensais pas qu'on irait jusqu'à 600 millions d'euros», s'est étonné Jean-Louis Triaud, président des Girondins de Bordeaux (dont l'actionnaire majoritaire est M6). Il ajoute : «C'est très positif car ça va amener pas mal de recettes supplémentaires et remettre certains clubs à flot.» Dans les faits, d'après la charte 2002 signée par l'ensemble des équipes professionnelles, l'argent des chaînes est ainsi réparti : 50 % attribués aux clubs professionnels en fixe ; 30 % liés au classement en championnat et 20 % en fonction du nombre de diffusions télévisées. Un partage établi donc, mais qui reste un éternel motif de discorde entre les clubs. Sans doute encore plus aujourd'hui avec un tel magot. Les équipes les plus médiatisées (l'Olympique de Marseille, le PSG et Saint-Etienne) réclament au nom «du taux de notoriété» (le nombre de diffusions télé) un nouveau partage du gâteau (50 %, 25 % ; 25 %). «C'est nous qui faisons les meilleures audiences et remplissons les stades», justifie Christo