Los Angeles correspondance
Coup de feu sur Wisteria Lane. Dans ce cul-de-sac paisible d'une banlieue américaine pastel, Mary Alice Young s'est suicidée. Ses amies sont abasourdies : pourquoi cette mère au foyer gracieuse et exemplaire, à qui tout semblait sourire, a-t-elle mis fin à ses jours ? La bande-annonce de cette nouvelle série américaine, Desperate Housewives, donne un élément de réponse : «Tout le monde a un peu de linge sale à laver.» Les cadavres dans les placards de ces «ménagères désespérées» tiennent en haleine 20 à 30 millions de téléspectateurs chaque dimanche soir sur ABC. Les droits de diffusion se sont arrachés dans une quarantaine de pays. Les «femmes au foyer désespérées» devraient faire le ménage en France en septembre sur Canal + et plus tard sur M6. Aux Etats-Unis, la série a cartonné dès son lancement en octobre dernier. Au point de rafler, il y a deux semaines, le Golden Globe de la meilleure comédie télévisée. Celui de la meilleure actrice est revenu à Teri Hatcher, l'une des «ménagères» starifiées, propulsées en couverture des magazines people.
Quadras. Si Desperate Housewives comble certainement le vide laissé par Friends et Sex and the City, interrompues l'an passé, ses ménagères sexy n'ont rien d'une Rachel ou d'une Carrie Bradshaw. Narratrice d'outre-tombe, la suicidée Mary Alice (Brenda Strong, vue dans la série Twin Peaks de David Lynch) nous guide à travers le quotidien chaotique de ses amies. Leur banlieue aux gazons manucurés évoque Blue Ve