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Libération
Critique

«Oncle Charlie» n'est pas un ange.

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par Guillaume REGOURD
publié le 22 février 2005 à 0h41

Avec l'arrêt de Friends au terme de dix saisons, on pouvait croire la sitcom américaine (genre phare de la décennie 90) moribonde. L'année dernière pourtant, CBS, en misant sur une nouveauté, a eu la surprise de réunir autant de téléspectateurs que Tout le monde aime Raymond, dernier grand représentant du genre. Cette gentille comédie familiale, intitulée Mon oncle Charlie, que Jimmy diffuse actuellement, met en scène un riche compositeur dont les habitudes de célibataire sont bouleversées lorsque débarquent dans sa villa de Malibu son frère, largué par sa femme, et son neveu de 10 ans. D'où les «deux hommes et demi» du titre original (Two and a Half Men). Le titre français va, lui, droit au but : le comédien Charlie Sheen est en effet l'argument publicitaire de la série. C'est lui qui porte le show sur ses épaules en y incarnant une nouvelle fois le rôle d'un noceur incorrigible, aussi coureur que cynique. Comme dans Spin City, dans la lignée de Michael J. Fox. Comme dans la vraie vie, au début de sa carrière, quand il faisait honte à son père, Martin, en s'affichant ivre, défoncé ou en compagnie de call-girls au vu et au su du tout-Hollywood.

Ce passé de bad boy n'est pas qu'un fond de commerce. Il donne toute sa saveur à cet oncle Charlie. Autour de lui, les seconds rôles se montrent à la hauteur, à commencer par le frère, Alan (Jon Crayer), chiropracteur coincé et gaffeur. Et si les intrigues se révèlent moins soignées que dans Dharma et Greg, créé par le même Chuck Lorre