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Libération

La chaîne allemande qui revient de loin

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Premiere doit entrer le 9 mars à la Bourse de Francfort.
publié le 1er mars 2005 à 0h47

Berlin intérim

Mars 2002, le verdict de mort semble devoir tomber comme un couperet. Le monde de la télévision allemande se prépare à enterrer son unique chaîne à péage, Premiere World, l'équivalent de Canal + en France. Trois ans plus tard, c'est cette même chaîne qui doit effectuer, le 9 mars, son entrée à la Bourse de Francfort. Entre-temps, elle aura raccourci son nom pour ne plus être que Premiere. Elle aura surtout été fermement reprise en main par son patron, Georg Kofler, qui est aussi l'un de ses plus gros actionnaires avec le fonds d'investissement Permira.

Trois millions et demi de foyers allemands sont aujourd'hui abonnés à Premiere, contre deux millions fin 2001. Pour appâter le client potentiel, Premiere utilise les ficelles classiques. Au menu : du racolage avec un prix plancher de 5 euros par mois pour un abonnement, ou avec la diffusion de films porno et surtout du foot. Au pays de Franz Beckenbauer et du Bayern Munich, la chaîne a de quoi faire saliver le service public : elle détient les droits de retransmission en direct de tous les matchs des première et deuxième divisions de foot. Plus ceux de la Coupe de l'UEFA. Lors de la Coupe du monde de foot qui se tient l'an prochain sur sa terre natale, Premiere retransmettra les 64 matchs en direct, dont huit en exclusivité.

Georg Kofler peut jubiler. Car avant lui tous les grands noms du monde des médias se sont cassé les dents sur Premiere. Canal Plus et Bertelsmann ? Les deux groupes retirent leurs billes peu ap