Jean-Louis Costes chante, se masturbe, joue avec le sang et s'enduit de caca. «Parmi le chaos total de n'importe quoi que je fais, il y a la merde. Parce que je chie tous les jours, dit Jean-Louis Costes. S'il n'y a pas une grande part de crime dans l'art, c'est pas la peine d'en faire.» Il participe à un débat sur la provocation, face aux animateurs Laurent Drezner et Thomas Joubert (1).
«Dans une précédente interview, vous avez dit, je vous cite : "Je passe 90 % de mon temps à me branler et à zoner chez moi sans sortir. Le reste, je me filme en train de me branler ou je gueule dans un micro des cris de pédé en rut." Alors ? continue le présentateur, vous considérez-vous comme vraiment un artiste ou cette interview est-elle de la provocation ?» «Non. C'est comme ça que je fais mon art. Je reste enfermé chez moi à attendre que ça sorte. J'écoute France Info, je me branle. C'est ça, une journée d'artiste.» «Vous dites vous-même que votre musique est nulle ?» «C'est-à-dire que je me déteste moi-même, mais j'ai remarqué que plus on se sent mal, plus on va vers une forme d'art qui paraît nulle, et meilleur on est. Toucher à un sujet crétin comme la merde, ça paraît con, comme ça. Ou les parasites intestinaux. Franchement ? Ça paraît con. Mais en fait, il y a plein de choses impliquées dans la merde», reprend Costes. «C'est quoi qui vous fascine ?» questionne le présentateur. «On s'aperçoit que c'est un truc essentiel de l'humanité, je sais pas, s'enduire de merde, c'est se purifi