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Libération

Suspension provisoire de la grève à Sud Radio

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Les salariés s'opposent à la cession de leur station au groupe Sudporters.
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publié le 8 juin 2005 à 2h31

Les émissions de la station Sud Radio ont repris normalement hier, après une grève de six jours. Mais les salariés opposés au projet de cession de leur station par le groupe pharmaceutique Pierre Fabre (détenteur de 80 % du capital) à un groupe de radios régionales indépendantes, Sudporters (qui compte notamment Alouette FM de Bertrand de Villiers), ne désarment pas.

«Nous avons suspendu la grève mais nous la reprendrons durant toute la journée de vendredi prochain, au moment où ces nouveaux partenaires viendront à Toulouse participer à un comité d'entreprise», a confirmé hier François Bousquet, l'un des délégués du personnel de Sud Radio.

Cette décision avait été prise lundi, après qu'une délégation des personnels avait été reçue au ministère de la Culture et au Conseil supérieur de l'audiovisuel. «Le président du CSA, Dominique Baudis, a été à l'écoute de nos inquiétudes et nous a assuré qu'il serait très vigilant quant au dossier de reprise de la société Sudporters», a indiqué Jean-Wilfried Forquès, président de la société des rédacteurs. «Le CSA ne peut pas s'opposer à une cession, mais il peut être un garde-fou sur le projet de reprise, c'est ce que nous espérons», a déclaré Christine Bouillot, secrétaire du comité d'entreprise de la radio, qui compte une centaine de personnes et émet dans le Grand Sud.

Hier, le député socialiste Jack Lang, ancien ministre de la Culture et de la Communication, a apporté dans un communiqué son «plein soutien aux journalistes et aux salariés