Mérignac correspondant
A Mérignac, l'horizon tarde à se dégager. Plus d'une centaine des 850 panneaux publicitaires qui se dressaient dans les rues de la ville ont bien été retirés. Mais la mairie, lancée dans une campagne antipublicitaire volontaire, attend toujours que les 350 panneaux illégaux restants disparaissent à leur tour. Depuis mercredi, des constats d'infraction sont envoyés aux sociétés d'affichage. Si rien ne bouge, des mesures d'astreintes de 85 euros, par jour et par panneau, suivront dans un mois. «Les publicitaires n'agissent que sous la contrainte financière», assure Gérard Chausset, adjoint au maire (PS) délégué à l'environnement, qui, pour chasser le panneau, a dû s'armer de patience.
La volonté de la ville n'est en effet pas récente. Mérignac, forte zone de passage en raison de son aéroport, de ses commerces et de son bassin d'emploi, était devenue «une ville-sandwich, l'eldorado des publicitaires», selon Gérard Chausset. Bordeaux disposant de larges secteurs protégés, c'est sur la seconde couronne que la publicité s'est repliée. Au point, à Mérignac, d'en arriver à des situations de saturation avec, sur certaines avenues, 25 panneaux quasiment collés les uns aux autres sur 200 mètres. En 2001, la mairie décide donc de mettre en oeuvre une réglementation plus sévère et de diminuer de moitié les panneaux.
Le règlement, draconien, est approuvé en avril 2003 à l'unanimité par le conseil municipal. Il interdit notamment les panneaux côte à côte, leur présence