Toulouse de notre correspondant
Michel Drucker et le directeur général de France 2, Christopher Baldelli, sont convoqués ce matin à 9 heures à huis clos devant l'assemblée plénière du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Drucker, patron des productions DMD, est prié d'avoir sur lui l'ensemble des contrats passés avec l'agglomération du Grand Toulouse pour l'enregistrement de l'émission spéciale A380, l'envol d'un géant. Ayant diffusé ladite émission le 12 juin, la chaîne publique, elle, devra expliquer en quoi elle pense avoir respecté son cahier des charges en ce qu'il garantit l'honnêteté, l'indépendance et le pluralisme de l'information.
Pour le coup, le premier concerné, Philippe Douste-Blazy, pourrait entendre ses oreilles siffler. Drucker aura à dire aux sages du CSA comment le Grand Toulouse, que Douste-Blazy préside, devait lui verser 131 560 euros «en contrepartie» de son engagement à «mettre en avant le rôle majeur» de l'agglomération dans l'accueil du projet A380. Toujours par contrat, l'émission devait aussi «promouvoir ses autres actions en matière de développement économique à travers notamment la présentation du projet Canceropôle». Celui qui paye fait donc le script de l'émission. Dans les conventions passées entre l'agglomération et Drucker, il n'est nulle part question du conseil général, socialiste, de Haute-Garonne, qui a lui aussi financé l'accueil de l'A380 mais n'a pas été appelé à financer DMD...
Cinq jours après l'émission, les élus UMP et PS d