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Libération

«Télévision sans frontières»: le raid libéral de Reding.

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Détails de la révision de la directive voulue par la commissaire européenne.
publié le 26 septembre 2005 à 3h50

Des tunnels de pub sans fin, des programmes coupés deux , trois , dix fois par les réclames... Du téléachat comme s'il en pleuvait et Navarro s'extasiant sur sa dernière Peugeot. Voilà le cauchemar qui se dessine derrière la révision de la directive «télévision sans frontières» (TSF). Elle fixe les règles en matière de quotas de diffusion et de publicité pour tous les petits écrans européens. La semaine dernière, Viviane Reding, commissaire européenne en charge du secteur, a réuni à Liverpool les professionnels de l'audiovisuel pour leur faire part de ses propositions: une libéralisation à marche forcée qui déclenche déjà des réactions épidermiques.

La pub à pleins tubes.

Vous trouvez qu'il y a trop de pub à la télé ? Vous n'avez encore rien vu. Viviane Reding suggère que «la limite quotidienne de publicité et de téléachat pourrait être supprimée». Elle est aujourd'hui de 15 % du temps d'antenne quotidien pour la pub et de 20 % pour le téléachat. Quelle conséquence pour les écrans français? Une révolution. Aujourd'hui, les chaînes privées ont droit à 12 minutes au maximum par heure et les chaînes publiques, 8. Mais il est interdit de diffuser 12 minutes de pub juste avant 20 heures et 12 autres juste après, pour ne pas constituer d'interminables tunnels de pub aux heures de forte audience. Or la Commission européenne envisage de faire sauter ce garde-fou. Autre menace : une autorisation plus large des coupures publicitaires pendant les émissions et les téléfilms. Cette libéral