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Le contrôle de l'Internet au menu du SMSI

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Les pays participants espèrent voir la fin de l'hégémonie américaine sur le Web.
publié le 16 novembre 2005 à 4h35

Un semblant d¹accord avant sommet ? Hier soir, peu avant minuit, les négociateurs au Sommet mondial sur la société de l¹information (SMSI) à Tunis, qui s¹ouvre officiellement aujourd¹hui, ont annoncé être tombés d¹accord sur «une évolution progressive de la gestion de l¹Internet». Ce qui, selon les diplomates, permettrait d¹éviter une rupture totale avec les Etats-Unis, qui ont la mainmise sur le Web et sont hostiles à tout contrôle international de la toile.

Selon les quelques détails disponibles, l¹accord n¹aurait cependant qu¹une portée limitée et se contenterait de définir des «clauses principales» portant sur le contrôle de l¹Internet. Aucune mesure concrète ne serait donc à prévoir dans l¹immédiat et Washington ne verrait guère son hégémonie remise en cause dans les mois à venir.

Le sommet de Tunis est la deuxième phase d¹un sommet dont la première partie s¹est déroulée fin 2003 à Genève, où siège l¹Union internationale des télécommunications, l¹agence de l¹ONU organisatrice de la rencontre. La réunion de Genève s¹était conclue sans qu¹aucune réponse ne soit apportée aux deux enjeux phares du SMSI : l¹élargissement de la gouvernance de l¹Internet, aux mains des seuls Américains, et les engagements des pays riches pour combler la fracture numérique.

Les travaux sur la question de la gouvernance de l¹Internet, qui relève de l¹Icann, une société californienne supervisée par l¹administration Bush, faisaient l¹objet depuis dimanche d¹une réunion préparatoire. Une majorité de p