Un semblant d¹accord avant sommet ? Hier soir, peu avant minuit, les négociateurs au Sommet mondial sur la société de l¹information (SMSI) à Tunis, qui s¹ouvre officiellement aujourd¹hui, ont annoncé être tombés d¹accord sur «une évolution progressive de la gestion de l¹Internet». Ce qui, selon les diplomates, permettrait d¹éviter une rupture totale avec les Etats-Unis, qui ont la mainmise sur le Web et sont hostiles à tout contrôle international de la toile.
Selon les quelques détails disponibles, l¹accord n¹aurait cependant qu¹une portée limitée et se contenterait de définir des «clauses principales» portant sur le contrôle de l¹Internet. Aucune mesure concrète ne serait donc à prévoir dans l¹immédiat et Washington ne verrait guère son hégémonie remise en cause dans les mois à venir.
Le sommet de Tunis est la deuxième phase d¹un sommet dont la première partie s¹est déroulée fin 2003 à Genève, où siège l¹Union internationale des télécommunications, l¹agence de l¹ONU organisatrice de la rencontre. La réunion de Genève s¹était conclue sans qu¹aucune réponse ne soit apportée aux deux enjeux phares du SMSI : l¹élargissement de la gouvernance de l¹Internet, aux mains des seuls Américains, et les engagements des pays riches pour combler la fracture numérique.
Les travaux sur la question de la gouvernance de l¹Internet, qui relève de l¹Icann, une société californienne supervisée par l¹administration Bush, faisaient l¹objet depuis dimanche d¹une réunion préparatoire. Une majorité de p