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Libération

Sommet de Tunis: Paris se fâche

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Ouverture de la réunion sur la société de l'information alors que les incidents touchant la presse se multiplient.
publié le 16 novembre 2005 à 4h35

Entre Paris et Tunis, le courant ne passe plus du tout. Les dirigeants tunisiens ont dû se pincer en lisant hier le communiqué de Philippe Douste-Blazy : «A la suite des incidents qui se sont produits ces derniers jours, j'appelle les autorités tunisiennes à tout mettre en oeuvre afin que la liberté d'information et le libre exercice par les journalistes de leur métier soient garantis», a déclaré le chef d'une diplomatie française qui n'avait pas habitué Tunis à un tel langage.

Molestée. Vendredi soir, l'envoyé spécial de Libération, Christophe Boltanski, avait été passé à tabac et poignardé par quatre hommes, probablement des policiers en civil, alors qu'il effectuait une série de reportages sur les droits de l'homme et la liberté d'expression en Tunisie avant l'ouverture du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) qui s'ouvre aujourd'hui à Tunis. Lundi, une équipe de la télévision publique belge RTBF avait été molestée et sa cassette confisquée par la police, alors qu'elle s'apprêtait à couvrir une réunion d'opposants. Hier enfin, le porte-parole du quai d'Orsay a rendu public un autre incident : la chaîne francophone TV5 a décidé de rapatrier une équipe de tournage qui effectuait un reportage sur l'action de l'Europe en Afrique du Nord parce qu'elle était suivie en permanence par la police et que tous ses interlocuteurs étaient interrogés. Le porte-parole du Quai d'Orsay a enfoncé le clou : «Nous souhaitons que cette liberté de l'information soit respectée en