Libération de nouveau à sa place. A sa place quotidienne, c'est-à-dire dans les kiosques, devant votre porte, entre vos mains, sur les écrans, prêt à accueillir les lecteurs dans la recherche de repères, à favoriser la compréhension d'un monde complexe, à accompagner la traversée d'une époque brouillée, aux métamorphoses vertigineuses. Enfin, revient le regard de Libération sur le monde, ou plus exactement ces regards qui, conjugués, font la richesse de notre journal.
Eprouvé dès le début de l'année 2005 par l'enlèvement de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun, Libération a vécu depuis au pas de course, à la fois la finalisation de l'augmentation de capital et l'entrée d'Edouard de Rothschild dans la société éditrice, et l'élaboration d'une stratégie de développement : le quotidien bimédia, simultanément quotidien papier et électronique, actualisé et enrichi en permanence sur l'Internet, l'enrichissement de l'édition du samedi avec plusieurs suppléments et la refonte du quotidien, dans une formule de «magazine quotidien».
Malheureusement, la dégradation du marché publicitaire nous a contraints d'annoncer en septembre des réductions de coûts d'un montant de 4 millions d'euros. Ce télescopage a été forcément très mal vécu par l'équipe.
Comment faire des projets avec des restrictions budgétaires, des réductions de moyens tout en se projetant dans l'avenir, alors que la seule évocation de ces restrictions rendait pour l'équipe l'avenir plus problématique. Nous avons essayé. Mais l