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Libération

«Paris Match»: gênant Genestar?

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Le directeur de la rédaction en difficulté après une couverture déplaisante pour Sarkozy.
publié le 28 novembre 2005 à 4h40

«Il y a ceux que l'on vire, oui absolument, c'est la vie, je crois que c'est parfois nécessaire (...). Ça ne veut pas dire qu'on est cruel parce qu'en écartant un journaliste (...) on laisse la chance à un autre.» L'auteur de ces propos prononcés vendredi sur le plateau d'i-Télé ? Arnaud Lagardère. Au beau milieu d'une interview sur les activités en presse de son groupe, il répond à une question alambiquée de Jacques Chancel sur un éventuel «changement à Match».

Urgence. Très vite, la phrase d'Arnaud Lagardère revient aux oreilles de la rédaction de Paris Match qui la décrypte ainsi : le viré, c'est Alain Genestar, directeur général de la rédaction. La Société des journalistes (SDJ) de l'hebdomadaire décide illico d'organiser une assemblée générale prévue ce matin à 11 heures. Les reporters sont priés de rappliquer. Il y a urgence.

Mais pourquoi un tel coup de chaud alors qu'à aucun moment Lagardère n'a prononcé le nom de Genestar ? Depuis un certain jeudi 25 août, le directeur général de la rédaction est en délicatesse avec le big boss. Ce jour-là, l'hebdo fait sa une sur Cécilia Sarkozy qui «a passé l'été entre New York et Paris» avec le publicitaire Richard Attias (patron d'une filiale de Publicis). Et d'afficher une photo plein pot du couple surpris en juillet à Manhattan à consulter des plans. Un scoop ? Le nom du nouvel élu circule depuis déjà plusieurs semaines. Mais le poids des photos, c'est autre chose. Et ce numéro-là fait un carton : il s'arrache à 900 000 exemplai