Menu
Libération
Critique

Sur le dos des éléphants socialistes.

Article réservé aux abonnés
publié le 28 novembre 2005 à 4h40

Chers amis, chers camarades. Le film que vous pouvez voir ce soir sur Canal + est l'histoire des socialistes et de leurs «prises de têtes». Mais avant toute chose, une motion en guise d'avertissement. Ce film, tourné depuis l'Université d'été du PS en août, jusqu'au 20 novembre, date de clôture du congrès du Mans, est réalisé par John-Paul Lepers. Le journaliste qui s'invite toujours dans le cadre, qui dit «je» et ressemble au grand Duduche de Cabu. On n'est pas forcé d'aimer. Toutefois, il faut reconnaître qu'avec son air de sainte-nitouche et sa manière de se coller à ses interlocuteurs, le gaillard ramène des petits trésors. En voilà deux, parmi d'autres. Lepers et Fabius sont installés sur la banquette arrière d'un véhicule qui file sur les routes du Pas-de-Calais en quête de suffrages militants. Tiens, il y a un chapeau sur la plage arrière du véhicule. Le feutre ressemble à celui dont Mitterrand était coiffé. La banquette arrière devient alors canapé de psy. Il est furtivement question de rapport au père avant que Fabius interrompe l'échange, bloqué par la présence de la caméra.

L'autre trésor concerne l'ennemi de Fabius : Lionel Jospin. Parce qu'il est ce qu'il est et soi-disant parce qu'il a un avion à prendre, l'ex- est autorisé, le 9 novembre, à voter une heure avant tous les militants socialistes. Lepers et son équipe sont là. Ils filment l'enveloppe kraft siglée «République française» qui reste toute seule au fond de l'urne transparente avant que les autres milita