La vieillesse est un naufrage, c'est bien connu. C'est vrai aussi pour les séries américaines qui, depuis quelque temps, voient leur délai de péremption se raccourcir singulièrement. Le schéma est toujours le même : emballement toxicomaniaque du public à la première saison et déclin à grande vitesse à partir de la deuxième, de nouvelles séries chassant les précédentes dans le coeur des fanas, objectivement très gâtés. 24 Heures chrono, qui vient d'attaquer sa quatrième saison (la semaine dernière), n'est pas étrangère au phénomène. Conduite de la narration à fond la caisse et en temps réel, enchaînement psychotique de situations plus ou moins extravagantes, jeu possédé des acteurs, chef-opérateur atteint de la danse de Saint-Guy... Une inclinaison à la surenchère qui tout à la fois, fait émerger un style et le carbonise en même temps.
L'an dernier, la troisième saison avait d'ailleurs atteint les limites de l'essoufflement. Les fidèles qui se l'étaient intégralement appuyée s'en souviennent. Jack Bauer (Kiefer Sutherland) était aux prises avec un sérieux problème de drogue, des trafiquants mexicains sanguinaires, un virus mortel en vadrouille, les embarras conjugaux du Président sans oublier les insupportables jérémiades de Kim, sa porte-malheur de fille. En dépit d'un finale plutôt réussi et haletant, cette troisième saison faisait tout de même craindre le pire pour la suite. De fait, dans cette saison quatre, il arrive qu'on s'ennuie, parfois ferme, notamment dans les premi