Les aventures de l'inspecteur Red Metcalf (Ken Scott) sont tournées (et ne parviennent en France) qu'au compte gouttes. A peu près au rythme d'une mini-série de deux épisodes de 90 minutes chacun par an. Dans un sens, tant mieux. Non pas que cette saga britannique soit sans intérêt, bien au contraire, mais il n'est pas certain que les spectateurs puissent supporter à plus haute dose la violence sourde de ces petits chefs-d'oeuvre de vicelardise. A l'écran, peu ou pas de sang, pas de distribution impromptue de châtaignes et encore moins de coups de feu, sauf si c'est absolument nécessaire. En revanche, ces trois heures se déroulent sous perfusion abondante de sadisme, de perversité criminelle et de dépression profonde.
Cette fois, une jeune inspectrice de l'équipe de Metcalf est prise en otage dans une prison en pleine émeute. Les prisonniers sont des durs de durs, ils n'ont rien à perdre et le leader, Pace Tierney, semble avoir un vieux compte en souffrance avec Metcalf. L'inspectrice échappe de justesse à une mort atroce, contrairement à l'un de ses collègues, lorsqu'elle est sauvée par l'intervention musclée de la police anti-émeute. Les blessés, flics comme taulards, sont acheminés vers l'hôpital où le cauchemar, le vrai, peut commencer. Sans logique apparente, les meurtres se succèdent sans que la police, qui tente tant bien que mal de surveiller tout le monde, ne soit capable de mettre un terme au massacre. Tout le monde a d'excellentes raisons d'être le coupable et l'en