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Libération

«L'Ile de la tentation», un boulot comme un autre

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Trois ex-candidats ont fait requalifier leur contrat par les prud'hommes.
publié le 9 décembre 2005 à 4h53

Travailleurs, travailleuses de la télé-réalité, unissez-vous ! Imaginez : Loana (Loft Story), Nolwenn (Star Academy 2), Diana et Brandon (L'Ile de la tentation), les trois Bachelor et leurs wagons de bachelorettes allant tous demander des comptes aux sociétés de production des télé-réalités auxquelles ils ont participé. N'imaginez plus. C'est déjà la réalité pour trois anciens candidats de l'Ile de la tentation, l'émission-lupanar estivale de TF1.

«Contrat de participant». La semaine dernière, le tribunal des prud'hommes de Paris a requalifié en contrats de travail les «contrats de participant» d'Anthony, Marie et Arno à l'Ile de la tentation 2. Ils ne sont donc plus considérés comme d'anonymes candidats à aller se faire joyeusement dorer la pilule sur une île thaïlandaise mais comme des salariés. Des salariés, donc des gens bénéficiant d'avancées sociales aussi extraordinaires que les congés payés, la durée légale du travail, ou les heures supplémentaires... Mais obligeant aussi leurs employeurs à s'acquitter des charges sociales.

Jusqu'à présent, les candidats de télé-réalité signaient un «contrat de participant» fixant leurs droits et devoirs ainsi que ceux du producteur. Ils recevaient une somme d'argent considérée la plupart du temps comme un «défraiement», puisque les tournages de ces émissions durent longtemps et les obligent à interrompre leur (vrai) travail. En l'occurrence, pour l'Ile de la tentation, Anthony, Marie et Arno ont reçu 1 525 euros, une somme curieusemen